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Section Mycologie

Responsable : Brigitte VIGNOT [Contact]

Activités mycologiques

Retrouvez toutes les activités en rapport avec la mycologie en consultant l'agenda de la SLB.

La mycologie en Gironde

La Gironde, département privilégié

   En raison de la diversité des sites qu'elle propose, la Gironde est un superbe terrain de prospection pour les naturalistes en général et pour les mycologues en particulier. Situé entre la Dordogne et le Landes, le littoral atlantique et le Lot-et-Garonne, ce département offre un choix particulièrement riche de biotopes. A ces milieux naturels on doit ajouter un nombre considérable de parcs sur lesquels sont implantées des essences d'arbres d'origines diverses dont la présence entraîne l'apparition de champignons que l'on n'observe généralement pas sur les sites locaux. C'est sur ce vaste et diversifié "territoire de chasse" que, durant plus de quarante années, nous avons "traqué" les représentants de la macro-flore fongique. 

   Nous devons reconnaître que nous sommes aujourd'hui confrontés à une triste réalité, plusieurs sites ont perdu ce qui faisait leur beauté, leur originalité et leur richesse, soit que les couverts aient été surexploités, parfois détruits par des incendies, soit qu'ils aient été soumis à une fréquentation intensive à la suite de l'expansion pavillonnaire. Au contraire, certains lieux, jadis entretenus par leurs propriétaires, sont devenus inaccessibles en raison de leur abandon et du manque d'entretien consécutif.

    Cependant, en dépit de ces événements défavorables, il existe heureusement bien des endroits épargnés et il reste encore des sites à prospecter et beaucoup de travail à effectuer afin de parfaire notre connaissance de la flore mycologique de notre région. Le devoir de chacun est de faire en sorte que ces havres soient protégés.

La version longue de l’article est téléchargeable.

Champignons supérieurs observés en Gironde et départements limitrophes

(Document établi en avril 2004 par F. Massart)

Dans cette énumération, nous présentons quelques espèces, variétés et formes, parmi les plus typiques ou les plus rares de la flore locale. Chaque photo, généralement prise in situ, est accompagnée d'un texte relatant les particularités du sujet et les stations reconnues.

Articles de la SLB

Des articles du Bulletin de la SLB en rapport avec la mycologie (découvertes rares ou inédites) sont disponibles et téléchargeables à la rubrique "Bulletins".

La flore mycologique de la zone littorale Sud-Ouest Atlantique

   La zone littorale est comprise ici dans un sens large comprenant :

  1. Le milieu dunaire (de l'intérieur vers la côte, en schéma simplifié) dune boisée, dune fixée ou lette [1], noire et grise, dune blanche mobile.

  2. Une bande de quelques kilomètres de plantations de pins maritimes, fréquemment alternées avec des parcelles de couverts feuillus où dominent les chênes pédonculés, parfois mêlés de diverses autres espèces, en particulier aux abords des crastes [2], sur les rives des cours d'eau, les bords des étangs, les lieux humides et en bordure des routes.

   La présence de ces arbres d'essences diverses, chênes verts, chênes liège, chênes tauzin, chataîgners, bouleaux, saules divers, érables champêtres, peupliers divers, aulnes glutineux, frênes, arbousiers, explique que cette dernière zone - que par commodité nous appellerons "zone intérieure" - soit porteuse, du printemps à l'automne, d'une gamme de champignons assez diversifiée ; on y observe en effet d'avantage d'espèces que sous les pinèdes pures.

   Cependant, le milieu dunaire peut, certaines années, offrir en arrière saison un important cortège d'espèces, alors qu'à cette période la "zone intérieure" est pratiquement improductive,à l'exception de quelques formations  lignicoles.

[1] Lette ou lède = dépressions du terrain entre les dunes.

[2] Crastes = fossés d'irrigation artificiels.

La version longue de l’article est téléchargeable.

Les dessus du panier

Cette rubrique s'intéresse à certaines espèces issues de nos longues listes de détermination à la suite de sorties sur le terrain. De nombreuses photos illustrent  les espèces collectées.

Les Linnéens et la Mycologie

          En Gironde et dans les départements limitrophes, tout au long de "l'aventure linnéenne", l'étude des champignons a eu ses adeptes dont certains, parmi les plus célèbres, pratiquaient simultanément et avec talent plusieurs disciplines des sciences naturelles. Dans cette brève évocation nous ne pouvons nommer tous ceux qui, depuis la fondation de notre Société, œuvrèrent pour la connaissance en mycologie, nous citerons quelques personnalités dont les observations et les découvertes ont permis de réaliser la richesse et la diversité de la flore fongique régionale.

           Notre quête débute en 1829, tome 3 des Actes linnéens, dans lequel on peut lire p. 247 une note de H. Gachet : "Description d'une espèce inédite de Pézize", puis dans le tome 5 – 1832, le même auteur publie "Une notice sur une espèce nouvelle de champignon pour la flore française" ; dans le même tome, Ed. Legrand décrit "Une nouvelle espèce de la 4° tribu (cynocephallus) du genre Phallus", et le fondateur de la société, J.-F.Laterrade lui-même, publie une note concernant Geastrum coliforme, rare gastéromycète devenu au gré des fluctuations nomenclaturales  Myriostoma coliforme.

            Depuis ces prémices, durant près d'un siècle se succédèrent dans les Actes et Procès-Verbaux les noms de De Brondeau, Dubalen, Brochon, Rodier, Boyer, Devaux, Doinet et bien d'autres, autant d'auteurs d'une série de notes, communications, comptes-rendus d'excursions et présentations de champignons.

            En 1912, tome 66, avec "Présentation de Coprinus hemorobius", apparaît pour la première fois dans les publications concernant les champignons, le nom de Malvesin ; à partir de cette date et jusqu'en 1947, toutes les publications linnéennes comporteront un ou plusieurs articles signés du nom de celui que l'on doit considérer comme le père de la démarche mycologique linnéenne actuelle.

            En 1925, le tome 77 contient une intervention du célèbre mycologue landais A. Beauseigneur, auteur d'une Contribution à l'étude de la flore mycologique des Landes (1926) et inventeur entre autres de la fameuse Amanita gilbertii dont Malvesin-Fabre devait découvrir en 1943 une station dans les environs de Caupian-Médoc. Après avoir été suivie pendant plusieurs années, cette station tomba dans l'oubli [1].

            Secondé par le professeur J. Eymé, G. Tempère, M. Larroque, C. Ballais, le professeur G. Malvesin-Fabre donna un caractère public aux activités mycologiques de la Société Linnéenne: Excursions et expositions attirèrent chaque automne davantage de participants et de visiteurs.

            À la fin des années 1950, après le décès de ce grand naturaliste et homme de science, le flambeau fut maintenu par ceux qui l'avaient aidé avec dévouement et compétence. Le siège de la Société, situé alors à Bordeaux 71 rue du Loup, et le pavillon de botanique du Jardin Public devinrent durant  plus de trente années les lieux de rencontre privilégiés des girondins passionnés de mycologie. Ce fut la grande époque qui vit se constituer "la Vieille Équipe" avec aux côtés des Linnéens déjà cités : le Pr. Laubie, R. Caujolle, R. Sabo, P. Lavenier, F. Massart, C. Rouzeau, P. Beauvais, J.-P. Caurat, C. Lanne, A. Cazenave. Des contacts amicaux s'établirent avec les sociétés sœurs du Grand Sud-Ouest : Agenais, Landes, Pyrénées-Atlantiques, Béarn, Périgord, Charente, et Charente-Maritime, Vendée, mais aussi avec la Fédération Mycologique du Dauphiné-Savoie, la Société Mycologique de France. Nous aurons une pensée à la mémoire de M.M. A.G. Parrot, C. Freeman F. Batoue, P. Aignan, A. Sainte Martine, tous mycologues renommés avec lesquels les rapports furent particulièrement chaleureux et enrichissants.

            Durant plusieurs années, l'équipe bordelaise connut le privilège d'être chaperonnée par le fameux mycologue landais Vincent-Henri Mesplède et bénéficia de son savoir et de sa légendaire disponibilité. Le point d'orgue de cette expérience fut, au cours des années 1970, la présence du Maître Henri Romagnesi convié à plusieurs excursions linnéennes sur la zone littorale atlantique et à des expositions organisées par nous-mêmes, nos amis landais et périgourdins. V.-H. Mespède  et H. Romagnesi nous ont quittés, mais leur présence nous accompagnera encore tout au long de notre cheminement mycologique.

            Au fil des ans, le destin emporta plusieurs des amis avec lesquels, pendant plus de deux décennies, furent partagés tant de riches moments. Le nombre des mycologues actifs se trouva bien réduit car, malgré les efforts de recrutement prodigués, les candidats à l'étude des champignons ne furent pas légion. Néanmoins, les activités publiques -  excursions, expositions articles de presse - furent maintenues. Sur le plan scientifique, notre petit groupe apporta  une contribution non négligeable à la connaissance de la flore fongique locale par ses observations et ses découvertes, la publication de monographies et de nombreux articles en France et à l'étranger [2].

            Depuis quelques années, la mise à disposition par la Municipalité de Gradignan d'un local dans le cadre de la Maison de la Nature a offert aux mycologues et botanistes linnéens un lieu de rencontres hebdomadaires idéal en raison de son accessibilité et de son côté fonctionnel et accueillant. Cette opportunité a sensiblement amélioré le taux de fréquentation des réunions et permis d'accroître le nombre de "recrues actives". Des rapports constants et cordiaux sont entretenus avec plusieurs mycologues de renom, français et étrangers, ainsi qu'avec plusieurs sociétés mycologiques. Nous ne pouvons passer sous silence les services rendus aux mycologues girondins par Marcel Bon, qui depuis la Station d'Études en Baie-de-Somme n'hésite jamais à répondre rapidement aux suppliques adressées par les collègues en détresse en face de quelques problèmes systématiques ou nomenclaturaux.

            En complément aux activités saisonnières - excursions et expositions, le  programme "Rencontre mycologique internationale", inauguré en 1998, connaît un succès d'année en année grandissant. Appréciée par tous en raison de la beauté du site, de son intérêt scientifique et de son caractère convivial, cette manifestation se déroule chaque automne  dans le courant du mois de novembre avec pour cadre le Centre Aéré Départemental de BOMBANNES, situé sur le bord sud-ouest de l'étang de Maubuisson. Elle a pour thème central l'étude des champignons de la zone littorale Sud-Ouest atlantique. Outre les dunes boisées de la base, les lieux prospectés sont, entre autres : Le Porge, milieu dunaire et lettes, Lacanau Le Moutchic, bord du canal à couvert d'aulnes et saules, Le Verdon, couvert de chênes verts.

[1] Cette rare amanite fut retrouvée à Eysines, banlieue sud de Bordeaux en 1966 par F. Massart, puis en 1998 dans un lotissement de St Médard-en-Jalles par Boucharat.

[2] Cf. la liste des publications des mycologues linnéens ; certains articles sont consultables sur le site.

Francis Massart, le 26 février 2004

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